Le droit d’interpellation citoyenne s’ouvre aux Girondins
La démarche est inspirée « des revendications des Gilets Jaunes, qui avaient revendiqué le Référendum d’Initiative Citoyenne ». Jean-Luc Gleyze, président du Département de la Gironde, a annoncé jeudi 14 septembre lors de sa rentrée médiatique, la mise en place du droit d’interpellation local et citoyen.
D’ores et déjà effectif, le dispositif s’étend à l’échelle de tout le département. Il vise à permettre à ses habitants de soumettre des sollicitations de toutes natures au Département ou à ses représentants, et de faciliter les échanges entre les deux parties. Mais aussi de réfléchir collectivement sur une question, avant d’en permettre une délibération.
Un nouveau pilier d’une démocratie girondine
Jean-Luc Gleyze l’affirme : il s’agit d’un « nouveau pilier d’une démocratie girondine ouverte. C’est la traduction institutionnelle de notre conviction que tout citoyen, sans distinction, a le droit de contribuer de façon active à la définition de ce qui relève de l’interêt commun », a-t-il affirmé.
Selon le président du Département, le droit d’interpellation local et citoyen « a été co-construit en 2022 et 2023, avec des Girondines et des Girondins qui en ont donné le cadre ». Notamment pour fixer les critères de recevabilité des interpellations, ou encore le fonctionnement des différentes étapes du dispositif pouvant aboutir à une « votation d’initiative citoyenne » organisée par le Département.
Saisir les opportunités et développer les services publics
L’élu a cependant insisté sur un point : « L’idée n’est pas d’en faire un gadget« . « Ce n’est pas comme les cahiers de doléances que le gouvernement a gentiment abandonné dans les locaux d’archives départementales », a-t-il ironiquement affirmé. « C’est un moyen de saisir les opportunités de développer nos services publics. Parce que personne n’est mieux placé pour concevoir le juste accompagnement professionnel qu’un allocataire du RSA. Et personne n’est plus pertinent qu’une personne en situation de handicap pour faciliter les démarches auprès de la MDPH ».
Pour soumettre une sollicitation, il faut être âgé d’au moins 11 ans, et travailler ou résider en Gironde. Les interpellations doivent être déposées en ligne sur la plateforme jeparticipe.gironde.fr, ou par courrier à la Mission Agenda 21 du Département. Selon son président, « le résultat [du dispositif] pourrait être tangible à court ou moyen terme ».
Renouvellement du budget participatif
Jean-Luc Gleyze a également annoncé, lors de cette conférence de presse, le lancement de la 2ème édition du budget participatif du Département. Sur un montant global de 800 000 euros, un minimum de 100 000 euros devraient être dédiés aux projets déposés par des jeunes de 11 à 25 ans. Chaque idée ne pourra dépasser les 20 000 euros maximum tout en étant porteur d’un effet positif sur les solidarités, la biodiversité, le climat, la citoyenneté, ou encore le lien social.
Les participants ont jusqu’au 31 octobre 2023 pour proposer leurs projets, sur la plateforme jeparticipe.gironde.fr. Ce sont ensuite les citoyens girondins qui voteront pour ceux qu’ils veulent voir être concrétisés. En 2020, 214 idées avaient été déposées pour 52 projets sélectionnés par 32 034 votes citoyens.
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